L’exclusion provoque un sentiment de solitude. L’étranger qui soufrait de la lèpre et qui vient d’obtenir la guérison en sait quelque chose. Au temps de Jésus, et même avant comme après, les lépreux ont toujours fait partie de malaimés de la société. En raison de la contagion de la lèpre, les malades étaient mis à l’écart. Un mur social les séparait du reste de la population, faisant d’eux, les pestiférés de la société.
Et pour accentuer cette mise à l’écart, ils étaient obligés de mettre des chaussures en claquette pour avertir ceux qui risquaient de les croiser sur le même trottoir.Une telle situation permet de mieux comprendre pourquoi, l’étranger, d’origine samaritaine, ayant obtenu la guérison, est revenu rendre grâce et dire merci à Jésus. Cette guérison, marque pour lui, la fin de son isolation et le début de sa réintégration sociale.
Peut-être que dans notre vie, chacun/une a pu obtenir la grâce d’une guérison, qu’elle soit intérieure ou physique. Avons-nous pensé à nous tourner vers le Seigneur en signe de reconnaissance ? L’exemple du samaritain dans l’évangile de ce jour est un témoignage pour nous. Il nous rappelle que dire « merci », ce n’est qu’un petit mot mais il est lourd de sens.
Evarist Wasili.
